Trois personnages suivent une corde mystérieuse dans la forêt…
Voilà qui était plutôt inhabituel. Personne ne l’avait remarquée avant. Elle était là, posée au sol comme déposée par une présence invisible. Et elle semblait dire « Suivez-moi ».
« Je ne comprends pas ce que cette corde fait ici. C’est totalement improbable et je n’aime pas les choses improbables ! » dit la DRH avec un air pincé qui accentuait les lignes sévères de son visage.
« Pourquoi ne pas la suivre ? » dit le poète. « Après tout, qu’avons-nous à perdre dans cette existence si triste qui ne rime à rien… »
Le chien leva les yeux de son livre et prit la corde dans sa gueule d’un air décidé.
« Vous chavez, je penche que nous devrions voir où tout chela nous mène. »
« Exactement ce que je viens de dire, pensa le poète, mais comme d’habitude, personne ne m’écoute. »
Le trio se mit en route. Ils marchèrent ainsi en silence pendant ce qui leur parut une éternité, sauf pour le chien qui était plutôt philosophe. Il trottinait la truffe en l’air, notant de temps en temps des phrases inspirées dans son carnet qui ne le quittait jamais.
« Attendez, ça ne peut plus durer ! Je ne comprends pas ce que nous faisons ni où nous allons ! » s’exclama la DRH, prise de tics nerveux. « Vous ne voyez pas que nous sommes dans une impasse ?! Je ne peux pas continuer comme ça. Faisons demi-tour ! »
« Vous renoncez ? » dit le poète. « Vous ?! Vous renoncez, vraiment ?! Que je renonce, moi, ce serait normal, logique même. Ma vie est un renoncement perpétuel. Mais vous, vous ne pouvez pas ! Vous ne lâchez rien, jamais. »
La DRH sortit son dictaphone et dit d’un ton saccadé « Penser à convoquer M. Dufour en vue de la réunion des chefs de service de lundi. »
« Mais qu’est-ce que vous faites ? » demanda le chien.
« Oh ! Vous ça va hein ! Il n’y a pas que Kant dans la vie ! Il y a des gens qui travaillent ! Comme des chiens d’ailleurs ! Des gens qui travaillent comme des chiens pour gagner leur vie. Une vie de chien ! Des chiens bien dressés, tout beaux, tout propres ! Et tout ça pour quoi ?! Pour qu’on les aime, pour qu’on s’intéresse à eux ! Mais qui s’intéresse à eux ?! Personne… Personne ne les voit. Personne ne les écoute. Alors ils adoptent un chien… »
La DRH empoigna soudain la corde et s’enfonça dans la forêt.
Un temps.
Le poète et le chien se regardèrent, assez embêtés.
« Je te rappelle que c’était ton idée » dit le poète.
« Oui enfin, c’était une métaphore, mon vieux, une métaphore… Je veux dire, elle a trop tiré sur la corde, c’est évident… »
« Oui, sauf que là, elle est perdue quand même… »
« Ah oui… Bon. On va devoir y retourner c’est ça ? » dit le chien d’un air résigné.
Après un dernier coup d’œil vers la forêt, ils firent demi-tour et remontèrent le fil des événements.
« Je ne comprends pas ce que cette corde fait ici. C’est totalement improbable et je n’aime pas les choses improbables ! » dit la DRH avec un air pincé qui accentuait les lignes sévères de son visage.
« Pourquoi ne pas la suivre ? » dit le poète. « Après tout, qu’avons-nous à perdre dans cette existence si triste qui ne rime à rien… »
Le chien leva les yeux de son livre, fusilla le poète du regard et prit la corde dans sa gueule d’un air décidé.
« Vous chavez, je penche que nous devrions faire comme chi tout chela n’exgichtait pas. »
Anne-Claire, Colmars-les-Alpes
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Kevin, jeune geek tout boutonneux s’est endormi après un pique nique bien arrosé de canettes de bière, où ses copains l’ont emmené. Mais ses copains l’ont laissé là. Il ne connaît pas cet endroit. C’est un drôle d’endroit, y a pas à dire !!! D’habitude ils vont en ville, ou dans une zone industrielle, mais pas dans une clairière en plein milieu d’une forêt. Lui n’a jamais vu un tel endroit, plus habitué à sa banlieue bruyante, à son canapé entouré de ses multiples écrans, TV, tablette, consoles ..
Mais comment vais je retrouver la sortie de ce lieu inconnu, heureusement j’ai mon smartphone.
P.. ya pas de réseau, mais c’est pas possible !!
Tiens une corde, je vais la suivre, elle doit bien mener quelque part.
Et voici Kevin qui empoigne cette corde et avance sans la lâcher, faisant glisser sa main droite dessus, la main gauche serrée sur ce smartphone, tapant désespérément sur ses touches des fois qu’il veuille bien donner signe de vie.
Zut une racine, il manque de s’étaler de tout son long en se prenant les pieds dedans.
Houhouhou !! Mais qu’est-ce donc ? Le vroom du jeu Xman , il connaît, mais le hululement d’une chouette, jamais entendu.
Il avance péniblement le long de la corde, écartant comme il peut les branches des arbustes, pas une lumière pour se repérer, juste un joli croissant de lune qui le nargue dans le ciel. Dans sa vraie vie de geek, il y aurait une clé qu’on irait chercher en sautant 3 fois et on ouvrirait une porte pour trouver une torche, mais là, rien.
Ah ! c’est quoi ce qui vient de le frôler !! Non ce n’est pas une bombe à désamorcer comme sur Mario, c’est juste un écureuil qui vient de sauter devant lui.
On se croirait dans Zelda, mais là, il n’y a pas Google pour lui donner la solution pour sortir. Il continue à suivre la corde. Cuicui chante un oiseau dans le grand chêne au-dessus de lui.
Et là, gros flash. Photo. Ses copains sont là, belle photo de notre Kevin éberlué, « Alors il était bien notre escape game » lui dirent ils ! »
Christine de Saint-Clair
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Cinq voeux et un bon génie
Thomas Pesquet se réveille de bonne humeur. Il a bien dormi. Il prépare un bon café. Il se fait un jus d’orange pressé. Il met du beurre sur deux biscottes et s’assoit pour déjeuner tranquillement. Ce matin, il a décidé d’aller se promener dans une brocante. Il prend une douche rapide et s’habille.
Il prend sa clef de voiture et va à son garage. Il arrive rapidement aux abords du village où a lieu la brocante. Il y a beaucoup de vendeurs. Il est content. Il se promène devant les stands. Il trouve des assiettes à dessert et des petites cuillers. Puis il se laisse tenter par une petite lampe à huile. Il la mettra sur une étagère de son salon. Mais d’abord, il faut qu’il la nettoie car elle est poussiéreuse.
Il rentre chez lui et se prépare à manger. Les brocantes, ça creuse.
Il mange des lasagnes à la viande et un fromage avec du pain.
Puis il fait la vaisselle en ajoutant les petites cuillers et les assiettes qu’il a achetées le matin.
Pour la petite lampe, il prend un chiffon et la frotte. Tout à coup, un nuage sort de la lampe. Il se transforme en un génie. Il a des bras musclés et de longs cheveux bruns attachés en une tresse épaisse.
« Bonjour, Thomas, je peux exaucer 5 voeux pour toi. Qu’est-ce qui te ferait plaisir? »
Thomas le regarde avec des yeux écarquillés ».
» Oh, une combinaison pour voyager dans l’espace » dit-il au hasard.
Aussitôt, une combinaison apparaît.
Thomas réfléchit.
« J’aimerais que mon compte bancaire augmente de 1 000 000 000 d’euros. »dit
Thomas au génie.
« Deuxième vœu exaucé » répond le génie.
Thomas consulte son compte bancaire et s’aperçoit qu’en effet celui-ci a augmenté d’un million d’euros.
« J’aimerais que tous les pays en guerre signent un traité de paix », ajoute l’astronaute.
Aussitôt dit, aussitôt fait.
Thomas qui allume sa radio entend que plusieurs pays font la paix.
« Je souhaiterais communiquer avec des extra-terrestres « dit Thomas.
« Attention, c’est ton quatrième vœu ! », signale le génie à Thomas.
« Très bien », dit Thomas.
Il reçoit sur son portable le message d’un habitant d’une lointaine planète. Celui-ci lui décrit sa planète qui ressemble beaucoup à la terre.
Thomas indique à son interlocuteur qu’ils pourront continuer leur discussion plus tard. Celui-ci lui donne rendez-vous à 20 heures.
« Bon, je souhaiterais que plus personne sur terre ne meurt de faim » dit enfin Thomas au génie.
Le génie accomplit le dernier voeu de Thomas, puis un gros nuage blanc apparaît. Il devient de plus en plus épais.
Soudain, le génie disparaît.
Thomas se sent triste tout à coup.
Il se demande s’il a bien choisi ses différents vœux.
Il appelle sa femme à laquelle il raconte ce qui vient de lui arriver.
Elle a du mal à le croire au début puis elle le félicite pour ses choix de vœux. Thomas raccroche et se sent tout à coup impatient de retrouver son nouvel ami extraterrestre. Mais il doit attendre un peu…
Christine de Villeurbanne
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Le penseur de Rodin assis sur son bloc de granit est dubitatif.
Un bon génie passant dans le jardin du Musée Rodin à Paris voyant son désarroi lui propose de réaliser cinq de ses vœux :
1 – Je veux détendre mon corps athlétique descendre un instant et me promener dans le jardin.
2 – Je veux rencontrer Camille Claudel dont je suis tombé amoureux.
3 – Je veux que les pigeons arrêtent de lacérer ma peau nue avec leurs griffes et de me salir avec leur fiente.
4 – Je veux qu’on cesse de dire constamment : mais à quoi pense le Penseur de Rodin je ne le sais pas moi-même ?
5 – Je veux aller voir la petite sirène de Copenhague et partir avec elle découvrir le monde.
Jacqueline la bretonne
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Les 5 vœux de La Fontaine
Je ne crois pas beaucoup aux « bons génies », mais si par le plus grand des hasards il m’arrivait d’en croiser un et qu’il me propose de lui soumettre les cinq vœux que je souhaiterais le plus voir se réaliser, je lui répondrais :
Le premier, que les animaux qui sont souvent plus raisonnables que les humains soient honorés et respectés partout sur cette planète.
Le second, que les morales concluant mes fables soient appliquées en toutes circonstances et ne restent pas lettres mortes
Le troisième, que mes fidèles lecteurs soient nombreux pour que mes fables deviennent pérennes et profitent à tous bien après ma mort.
Le quatrième, que les puissants de ce monde respectent la nature, la vie et prennent conscience qu’ils ne peuvent se passer des plus faibles qui constituent souvent leur unique salut.
Enfin le cinquième, si Dieu existe et me prête vie assez longtemps, qu’il me fasse rencontrer le génie qui pourra me faire connaître l’extase conduisant au bonheur suprême.
Jacques, Chaponost
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Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, n’en revenait pas ! Parmi les 3 milliards d’inscrits à son réseau social, il venait de voir dans la liste le plus célèbre des dompteurs de génies : Aladin.
Aussitôt, il lui souhaita la bienvenue et le demanda comme ami. Aladin, touché par le geste du milliardaire, lui proposa de réaliser cinq vœux, grâce à sa lampe magique et à ses djinns.
Zuckerberg en avait marre qu’on se moque de lui en l’appelant « Montagne sucrée ». Hop, Aladin, le rebaptisa Saltvalley, ce qui le rendit aussitôt moins sirupeux et plus assaisonné.
Mark était immensément riche et il n’avait jamais connu la pauvreté. Hop, Aladin le transforma en Smicard acceptable et il put connaître les joies de la mendicité et des taudis.
Facebook étant souvent parodié en fesse book, Hop, Aladin le renomma Trombinoscope, ce qui était son appellation d’origine.
37 ans étant un âge trop jeune pour son immense fortune, le génie d’Aladin le rendit centenaire et il connut la fortune des rhumatismes et de l’arthrose.
Enfin, Mark rêvait de partir dans l’espace comme son copain d’Amazon, Jeff Bezos. Hop ! Aladin, le propulsa dans un trou noir d’où il ne ressortit jamais…
Jean-Yves, Montpellier
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Moi, le chanteur de rock à la voix rauque et cassée, qui enflammait les scènes du monde entier devenu un pauvre diable sur chaise roulante peinant à avancer, le corps, les poumons et le cœur usés par trop de LSD, de clopes et de whisky, je fais 5 vœux auprès du Bon génie, aujourd’hui :
- Encore une fois, permettez – moi d’enfiler mon pantalon moulant en strass violet et mon perfecto en cuir noir, et télétransportez – moi à Woodstock !
- A la batterie, je voudrais Rick Allen, à la guitare Keith Richards, à la basse Jaco Pastorius pour un dernier concert ensemble !
- Donnez – moi 1000 vies et 1000 voix pour continuer à chanter !
- Faites revenir John Lennon, Jimmy Hendrix et Janis Joplin !
- Et, sinon, … puisse ma musique survivre à mon corps, pour l’éternité …
Kristell, Beauvezer
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Drôle de bestiaire
Homéotéleutes égocentristes
Je suis la reine des abeilles lorsque je butine sous la treille
Je suis le loup dans la bergerie lorsque mes ouailles prient
Je suis le dindon de la farce lorsque je me fais avoir par cette garce
Je suis la brebis galeuse lorsque mes adversaires me traitent de gueuse
Je suis doux comme un agneau lorsque s’allument tous les signaux
Je suis rusé comme un renard lorsqu’il se fait tard
Je suis muet comme une carpe lorsqu’il joue de la harpe
Je suis rouge comme une écrevisse lorsque se révèle l’indice
Je suis bavard comme une pie lorsque je retrouve Olympie
Je suis chaud comme un lapin lorsque j’en vois qui font le tapin
Je suis une poule mouillée lorsqu’il s’agit d’écouler les billets
Je suis fier comme un paon lorsqu‘il me traite de sacripant
Je suis comme un poisson dans l’eau lorsque tout part à vau-l’eau
Je suis une langue de vipère lorsque je bois un Spritz trop amer
Je suis malin comme un singe lorsque je me remue les méninges
Je suis un ours mal léché lorsque je suis fâché.
Catherine – Lyon 5è
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jesuiscequejesuis
Je suis la reine des abeilles lorsque j’essaime de mielleuses pâtisseries dans le quartier !
Je suis le loup dans la bergerie lorsque naissent enfin les jolies brebis printanières belles et fraîches, dodues et tendres, mais tendres !
Je suis le dindon de la farce lorsque je réalise que ce goujat de renard s’est déjà invité dans la bergerie.
Je suis la brebis galeuse lorsque je décoche mon regard de braises de biche primesautière au pauvre loup grugé, faut bien nourrir sa famille.
Je suis doux comme un agneau lorsque maman sort le grand jeu de la femelle fatale au loup et que là je sais que je ne dois pas la déranger.
Je suis rusé comme un renard lorsque moi, le second fils de la brebis galeuse, signe un pacte de non non-agression avec le loup, en échange de quoi, il peut bien se taper ma mère !
Je suis muet comme une carpe lorsque moi, le 3e fils de la brebis galeuse, affirme au berger ne rien avoir entendu ni vu cette fameuse nuit.
Je suis rouge comme une écrevisse lorsque le loup m’inonde de compliments, qu’il me dit que je suis belle et appétissante, plus que ces jeunes gazelles écervelées.
Je suis bavarde comme une pie lorsque moi, la 1ère fille de la brebis galeuse raconte aux copains copines tout ce qui s’est passé !
Je suis un chaud lapin, j’avoue, et quand j’entends cette idiote d’agnelle raconter ces histoires, je sens l’appel des sens et
Je suis comme un poisson dans l’eau lorsqu’elle me fait les yeux doux et bêle de plaisir.
Je suis une poule mouillée lorsque, trop petite pour affronter le renard, le loup et le berger, moi, xème jeune agnelle écervelée, je vais me planquer sous un tas de paille.
Je suis une langue de vipère, moi la brebis galeuse lorsque je cafarde la poule mouillée au chien de berger dont le flair est quelque peu altéré par d’alléchantes odeurs de pâtisseries mielleuses, le flair du chien, pas du berger. Et tout ça pour pouvoir être tranquille 5 minutes !
Je suis fier comme un paon lorsque, moi, en digne chien de berger, gardien du troupeau, je trouve la poule mouillée cachée ! Qu’est-ce que j’ai gagné ??
Je suis malin comme un singe lorsque, moi, le berger, j’ai bien compris toute cette histoire, parce que c’est mon petit doigt qui m’a tout raconté, on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace
Je suis un ours mal léché lorsque, moi pauvre loup affamé mais comblé de bonheur, je tire ma révérence sans un au revoir.
Françoise de Caluire
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Je suis la reine des abeilles lorsque je mets le nez dans mon pot de miel.
Je suis le loup dans la bergerie lorsque tu te prends pour un agneau
Je suis le dindon de la farce lorsque je me farcis les galimatias de cette minette qui se paie ma tête.
Je suis la brebis galeuse lorsque je sors du troupeau de moutons
Je suis doux comme un agneau lorsque j’ai besoin de quelque chose
Je suis rusé comme un renard lorsque tu joues à la poule
Je suis muet comme une carpe lorsque tu essaies de me sortir de mon bocal
Je suis rouge comme une écrevisse lorsque je prends le soleil
Je suis bavard comme une pie lorsque tu essaies de me faire chanter
Je suis un chaud lapin lorsque ça m’arrange
Je suis une poule mouillée lorsque tu cries « au loup ! »
Je suis fier comme un paon lorsque je vais au bar-tabac
Je suis comme un poisson dans l’eau lorsque tu me racontes tes bulles
Je suis une langue de vipère lorsque… ben, jamais, j’espère ! J’aime pas les vipères !
Je suis malin comme un singe lorsque je le veux bien
Je suis un ours mal léché lorsqu’on me chatouille un peu trop
Jocelyne, Brindas